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denis mÉnochet - Page 2

  • JE ME SUIS FAIT TOUT PETIT de Cécilia Rouaud **

    Je me suis fait tout petit : photo Denis Ménochet, Vanessa ParadisJe me suis fait tout petit : photo Denis Ménochet

    Yvan vit une période difficile qui s'éternise. Lorsque sa femme l'a quitté 5 ans plus tôt pour suivre un nouvel amour en Thaïlande, elle lui a laissé leurs deux filles. Les deux adolescentes ont préféré vivre chez Ariane, la soeur d'Yvan, une jeune femme dévouée mais perturbée par des TOC (Léa Drucker) et protégée par un mari attentif (Laurent Lucas). Malgré ses maigres et maladroits efforts pour reconquérir ses filles, Yvan ne parvient à rien et décide d'aller enseigner le français et l'attribut du sujet dans sa Bretagne natale où l'attend une maison familiale isolée. C'est alors que débarque dans sa vie Léo, le petit garçon de 5 ans de son ex qui décidément s'y entend pour pondre et abandonner la couvée ensuite, et que lui tombe dans les bras Emmanuelle, une jeune femme farfelue qui ne tient pas bien sur ses pattes arrière, mère également de deux enfants.

    Recomposer tout ce bazar sans faire trop de dégâts ne va pas être de tout repos pour Yvan qui ne s'y entend pas trop mal pour ne pas prendre les bonnes décisions.

    Ce film aurait pu être un drame épouvantable tant les situations vécues par les enfants sont révoltantes. En particulier celle du petit Léo trimballé, délaissé, pas désiré. Complètement mutique, soudé à sa poupée Arlette, la situation du petit garçon est un véritable crève-coeur qui atteindra son apogée lors de son anniversaire au cours duquel sa mère (qu'on aurait envie d'aller chercher à coups de triques, mais le film se garde bien de porter ce genre de jugement !) se manifestera d'une bien cruelle façon. Les deux ados ne sont pas en reste et l'une d'elles fera d'ailleurs justement remarquer qu'avec de tels parents, elles assureront la survie de quelques psy pour pas mal de temps !

    Pour être quotidiennnement au contact de familles composées, décomposées, surcomposées je peux affirmer que ces situations abracadabrantesques ne sont pas spécialement cinématographiques mais bien réelles. Le reproche que je ferai donc au film est de ne pas avoir choisi entre comédie sentimentale et familiale épanouissante et réflexions sur les ravages causés par des événements et comportements à haute teneur traumatisante. On surfe donc constamment entre les considérations à propos du rôle des parents et les dégâts collatéraux provoqués sur les enfants, et la résolution des problèmes sentimentaux d'Yvan qui donne au film une direction beaucoup plus légère.

    Ce qu'il faut reconnaître par contre c'est que les deux acteurs principaux s'adaptent admirablement au style un peu bancal du film et qu'ils lui offrent tout l'humour, la fantaisie et le charme qui en font un plaisant divertissement. Vanessa Paradis et Denis Ménochet sont très drôles. Elle est adorable et lui craquant en papa maladroit qui se découvre, et en amoureux d'une poupée qui voudrait lui dire non...

    Denis me disait hier (oui messieurs dames, mais ce serait trop long à vous expliquer et cela ne vous regarde pas) de ne pas me gêner s'il avait le "charisme d'une huître" (je le cite) dans un film, de le signaler. Donc, je ne me gênerai pas. Promis. Mais dans ce film Denis, tu es aussi charmant et adorable que Vanessa !

  • DENIS MÉNOCHET EST UNE ACTRICE ROMANTIQUE

    Souvenez-vous, il y a peu je vous parlais du féminisme d'un acteur, que ses signes extérieurs de mâlitude ne pouvaient trahir. Aujourd'hui, je découvre dans Première, qui chaque mois en toute dernière page pose des questions à un acteur ou une actrice, les révélations de Denis je t'aime d'amour, ça va mieux la turista ??? Ménochet : 

    A la question, quel est le film qui vous a donné envie d'être amoureux ? Il répond :

    "Titanic et Sur la Route de Madison... je m'entraîne régulièrement à nager dans l'eau glacée ou à agripper les poignées de portières sans descendre de voiture."

    J'ai ri.

    Il ajoute plus loin "...j'aurais vraiment aimé être Kate Winslet".

    J'ai pensé : moi aussi.

    Et puis : "Le Père Noël existe, sinon comment expliquez-vous que j'ai tourné dans Inglorious Basterds de Tarantino ?"

    Je dis : Quentin est grand.

     

    C'est chou non ?

    Nous pourrons le découvrir enfin dans un premier rôle, le 11 juillet dans le film de Cécilia Rouaud Je me suis fait tout petit, en compagnie de Vanessa Paradis.

    Par ailleurs, n'allez pas croire que je boude les salles obscures. C'est juste que je suis présentement atteinte du syndrome de la page blanche ou writer's block ! Sachez donc que dès que j'aurai rassemblé mes esprits et retrouvé un peu d'inspiration, je vous parlerai du dernier Ken Loach

    LA PART DES ANGES ****

    La Part des Anges

    et de

    THE AMAZING SPIDER MAN * ou **

    qui n'a d'amazing que le titre...

    The Amazing Spider-Man

    En attendant (très impatiemment) de voir :

    HOLY MOTORS de Leos Carax

    Holy Motors

    Mais si vous hésitez ou souhaitez avoir envie d'avoir envie, je vous recommande la lecture du très beau texte de Madame MJG qui est très occupée ces temps ci !

    A très bientôt sur cette antenne !

  • LES ADOPTES de Mélanie Laurent ***

    Les Adoptés : photo Clémentine Célarié, Marie Denarnaud, Mélanie LaurentLes Adoptés : photo Marie Denarnaud, Mélanie Laurent

    Les Adoptés : photo Denis Ménochet, Mélanie Laurent

    Lisa, Marine et leur mère Millie sont inséparables, elles vivent ensemble et élèvent ensemble Léo le fils de Lisa. Les pères, les maris et les hommes en général sont totalement absents de cette vie qu'elles se sont aménagées.  Alors que rien ne semblait pouvoir ébranler cette soi-disant harmonie, Alex (un garçon !) entre dans la vie de Marine. Ils tombent amoureux l'un de l'autre. C'est la révolution, surtout chez Lisa qui avait jusque là une forte emprise sur sa petite soeur. Par un coup du destin particulièrement dramatique cet étrange et finalement fragile équilivre va être remis en cause donnant l'occasion à certain(e)s de s'interroger sur ses propres comportements.

    Pour sa première réalisation (quoiqu'elle avait déjà réalisé un court métrage il me semble), la très décriée "Mel." qu'on ne peut hélas plus classer dans l'unique case "actrice" -apparemment ça dérange-,  s'aventure du côté d'un thème des milliers de fois traité de toutes les façons possibles au cinéma : la famille ! L'originalité du ton, léger puis dramatique et la singularité du propos qui donne la parole quasi exclusive à des femmes vivant pratiquement en autarcie repliées sur leurs propres sentiments et la qualité du traitement révèlent une sensibilité et une différence bien agréables à découvrir. Je suis contente d'avoir aimé ce film et de pouvoir faire partie de ceux qui le défendent. De toute façon c'est un film facile à aimer car même si l'attachement un tantinet asphyxiant qui lie les deux soeurs paraît "too much", il n'en demeure pas moins qu'on sent à quel point Mélanie Laurent a bien observé et écouté ce qui peut se passer dans des familles atypiques. et il y a moyen d'y  trouver des résonnances dans sa propre histoire. En outre, la vie tient à bien peu de choses et elle le démontre brutalement, de manière tout à fait vraisemblable et absolument pas artificielle comme j'ai pu le lire.

    Heureusement, j'ai lu aussi que Mélanie Laurent témoignait d'un véritable regard de cinéaste et il est vrai que ce film fourmille de plein de moments de grâce, les dialogues sont superbement écrits et les situations intelligemment fouillées. Quitter ces jolis personnages parfois embarrassés par leurs sentiments provoque une petite déchirure. Mélanie Laurent réussit à parler d'enfance, d'amour mais met en lumière également les liens fusionnels qui unissent de deux soeurs dont l'une tente de se libérer sans blesser l'autre. La réalisatrice (qui rit et pleure comme personne je trouve) se donne d'ailleurs le rôle pas toujours sympathique de la soeur la plus "toxique" qui ne conçoit pas le bonheur de l'autre sans l'envisager comme une trahison. Alors que Marie Denarnaud est la solaire et lumineuse Marine qui trouve en Alex le moyen de se dégager de l'emprise familiale. L'idée pas banale est aussi d'avoir donné à l'indispensable (oui, je sais il y a beaucoup de garçons indispensables sur ce blog) Denis Menochet le rôle du Prince Charmant qu'il incarne à la perfection.

    Une bien belle surprise !

  • PIEDS NUS SUR LES LIMACES de Fabienne Berthaud **

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    Lily est une grande fille sans âge qui est restée une enfant. C'est une herbe un peu folle qui fait des trucs étranges avec les animaux vivants ou morts. Elle vit seule avec sa maman dans une grande maison à la campagne et ça tombe bien, ça arrange tout le monde. Il fait du soleil tout le temps et Lily peut courir pieds nus dans la nature, se baigner nue et porter des robes trop courtes. Mais maman est victime d'un AVC mortel au volant de sa voiture. Lily pourrait vivre seule, elle est adulte, mais en fait non, elle ne peut pas. Alors sa grande soeur Clara, très sage, très gentille et très affectueuse vient la rejoindre chaque weed end avec son mari plutôt conciliant et pas trop con mais qui aime faire l'amour même les jours d'enterrement, ce qui ne se fait pas quand même ! Mais ce n'est pas encore suffisant, Lily qui n'est pas seule dans sa tête, fait des bêtises en dehors du week-end et la personne chargée de s'occuper un peu d'elle (mais pas trop) se lasse rapidement. Lily vient donc vivre en ville (à Paris) chez sa soeur et son beauf qui ont un appartement très moche et très laid et vraiment pas beau du tout. Alors Lily se sent en prison et elle déprime. Sa soeur rêve toute éveillée de la noyer dans l'eau du bain mais ne le fait pas. Lily qui n'a pas tout son kilo s'échappe et traîne dans Paris à la recherche d'un verre d'eau. Alors Clara décide de la ramener dans la grande maison Ricorée à la campagne et comme ça elles pourront se mettre des limaces sur les bras, des poulpes sur la tête, remplir le congélo d'animaux morts, sauter à pieds joints dans l'eau froide sans culotte et en riant comme des sottes !

    Et pourquoi pas créer un business de PantouFFles et confitures pendant qu'on y est ? 

    Trois mecs à qui on hésiterait à donner l'heure au coin d'un bois viennent faire un barbecue merguez. Lily qui a une araignée dans le plafond fabrique un slip en poils de rats à son fiancé et Clara se fait réchauffer par Jean-Pierre Martins. C'est dur parfois le métier d'actrice.

    Que serait ce film sans l'immense talent déployé ici par les deux actrices ? Rien car il est cousu de fil blanc, totalement invraisemblable et le bonheur vraiment trop beau pour être vrai... Mais il faut reconnaître que Ludivine Sagnier est ici parfaitement crédible et convaincante en adulte qui a oublié de grandir dans sa tête. Et on sait gré à la réalisatrice d'avoir su exploiter à ce point la part d'enfance qui demeure en elle. Quant à Diane Kruger, elle est sobre, digne, délicate et protectrice. Un beau rôle.

    Mais le côté "viens poupoule, je suis demeurée mais je vais t'expliquer la vie à toi la sacrifiée qui a toujours fait là où on t'a dit de faire !..." non et non, à d'autres.

    Dernière chose, il faudrait que les réalisateurs et trices se décident un jour à ne pas faire disparaître Jean-Pierre Martins dans les dix premières minutes de leurs films ou aparaître dans les dix dernières. Merci. On tient sans doute là notre Javier Bardem à nous... et qui le connait à part Fred et moi ???